[livre] L'agriculture wyrmer, par OraNN

Par Dayann Traltyl, chercheuse de la Société des Ingénieurs wyrmers

Les Wyrmers tirent leur nourriture de plusieurs milieux : la mer, les terres cultivées et le milieu sauvage. En ce qui concerne ce dernier, les choses sont assez simples car la chasse est peu répandue. Il y a parfois prélèvement dans la nature mais il reste anecdotique. Il s’agit essentiellement de la récolte du miel et des œufs de kwamas (quelques terriers qui existent sur Kédizis, rien de comparable avec les mines rationnellement exploitées de l’Empire).

En ce qui concerne le milieu marin, les Wyrmers sont par nature assez réticents à l’idée de partir en mer. Ils ne s’éloignent jamais loin des côtes et se contentent de pécher en gardant la terre à portée du regard. Les habitants d’Ariddan se sont ainsi spécialisés dans la pêche dans la baie de Praédiz à l’aide de grands filets qu’ils fabriquent. Les habitants de Xhaan, quant à eux, ont amélioré les techniques de récoltes des fruits de mer qui se reproduisent en grand nombre dans les fonds alentours peu profond. Il s’agit essentiellement d’huîtres, et beaucoup d’habitants du villages sont surnommés « huîtriers » de part leur métier. Erridiz possède quelques bateaux de pèche également.

Malgré cela, l’essentiel de la nourriture est produit par la terre. Les Wyrmers pratiquent une culture localisée et ont des champs relativement petits. Les plus grands sont ceux de Jarn-Kayl car la population y est plus nombreuse et les terres sont plus fertiles en bordure du fleuve. Il existe aussi de nombreux petits potagers individuels à l’arrière des cabanes du village.

Erridiz a développé une culture plus centralisée. Au nord du village, un étang a été définitivement séparé de la mer, et ses eaux adoucies par la construction d’un canal qui apporte l’eau d’une source proche et permet d’irriguer convenablement la zone. Ainsi, les paysans ont aménagé des plateformes de bois, comblées par du limon très fertile. Avec l’eau apportée en abondance par l’irrigation, ces champs, bien que peu nombreux, assurent une production conséquente. Le nord de la plaine de Praédiz sert quant à elle à la culture de la vigne essentielle pour le vin.

Les habitants de Kéra-Solec n’ont jamais cultivé de champs aux alentours de la capitale. La présence assez régulière de groupes de gravals y est sûrement pour quelque chose. Seul un élevage de guars est relativement proche de la cité, au sud près du Centre de Commerce. L’essentiel de la nourriture consommée par les citadins provient donc des villages qui vendent leurs surplus en ville. Aujourd’hui une part non négligeable de la nourriture est même achetée aux impériaux. Elle provient des fermes impériales et beaucoup des importations du continent pour tout ce qui n’est pas périssable (riz de sel, céréales…).

Les techniques agricoles wyrmers ont profité des recherches et des inventions de la Société des Ingénieurs Wyrmers et du contact avec les impériaux. Les Wyrmers ont sélectionné très tôt les graines les plus propices à l’agriculture et cette sélection a pu être combiné avec les plants venus du continent. Le vil-blé de Pertevue, par exemple, est particulièrement bien adapté au climat doux qui règne sur l’ile et donne des épis pleins de gros grains qu’envient les colons étrangers. Les paysans utilisent également la rotation des cultures pour améliorer la qualité des terres et diversifier les plantes cultivées.

Le travail de la terre est un métier important dans la société wyrmer et les paysans sont plutôt bien vus. De plus, dans la culture populaire, les paysans sont les Wyrmers les plus proches des esprits de la nature, que ce soit ceux des plantes ou Kédizis, l’esprit de l’ile. Ils ont en quelque sorte une responsabilité plus grande que d’autres métiers dans le maintien de l’équilibre de la nature que les premiers esprits ont confié au peuple wyrmer au moment de la Création.